En 2025, les chiffres ne mentent pas : la mobilité européenne trace de nouveaux itinéraires et le Motorail, autrefois roi des longs trajets sans fatigue, doit défendre sa place. Le principe qui faisait son succès reste tentant, embarquer sa voiture dans un train, éviter l’autoroute et profiter de son véhicule à l’arrivée, mais la montée en puissance des voitures électriques et des transports collectifs à grande vitesse bouscule la donne.Les compagnies ferroviaires, bousculées par ces nouveaux usages, réajustent leurs propositions pour capter une clientèle en quête de sens et d’efficacité. Le Motorail, jadis gage de liberté, peut-il encore tirer son épingle du jeu alors que la transition écologique et la révolution technologique modifient le paysage du voyage ? Aujourd’hui, ce sont les voyageurs, désormais attentifs à leur impact environnemental, qui pourraient bien arbitrer l’avenir de ce service si singulier.
Qu’est-ce que le motorail ?
Le motorail, c’est l’idée simple et efficace de faire embarquer sa voiture sur un train. Porté par la SNCF sous l’appellation auto-train, ce service conjuguait praticité et baisse des émissions de CO2. En pratique, il permettait de traverser toute la France sans avaler les kilomètres derrière le volant, pour retrouver son véhicule à l’arrivée, prêt à reprendre la route.
Pendant longtemps, l’auto-train a offert aux vacanciers, mais aussi à certains professionnels, l’occasion d’alléger les trajets tout en préservant l’autonomie une fois sur place. Mais l’époque et les attentes changent. Si on s’interroge aujourd’hui sur la pertinence du motorail, ce n’est pas pour des raisons nostalgiques : le service fait désormais face à la transformation des usages et à une nouvelle hiérarchie des priorités.
Car la donne écologique impose ses repères. Chaque mode de déplacement est passé au crible de la sobriété et du bilan carbone. Dans ce contexte, le motorail a son mot à dire auprès de ceux qui veulent limiter leur empreinte tout en conservant la liberté qu’offre la voiture, notamment en zone peu desservie.
Cela dit, le tarif pèse dans la balance. Pour continuer à séduire, le motorail doit s’imposer aussi sur la question du coût et de la rentabilité d’usage. Nouveaux partenariats, innovation, adaptation de l’offre : la SNCF s’active déjà pour remettre en selle ce service emblématique sans renoncer aux exigences contemporaines.
L’évolution du service motorail en France
Depuis sa création, le motorail n’a cessé d’évoluer. Un changement récent marquant : l’alliance avec Hiflow, entreprise experte dans le transfert de véhicules, pour dynamiser l’auto-train. Malgré les transformations, certains points d’embarquement gardent leur place dans le paysage français :
- Paris Bercy
- Marseille
- Nice
- Perpignan
- Fréjus Saint-Raphaël
- Toulon
- Avignon
La volonté d’adapter ce service est palpable à chaque nouvel ajustement. L’écologie prend une place croissante dans la communication, et les avantages pratiques du motorail sont régulièrement remis en lumière dans les médias français.
L’Association des Usagers du Transport Auto/train ne se contente pas d’observer : elle agit pour favoriser l’accès à l’information et soutenir la diversification des offres. Avec la SNCF et ses partenaires, c’est tout un écosystème qui essaye de repositionner le motorail dans le débat public.
Les alternatives au motorail en 2025
Il existe plusieurs solutions pour transporter sa voiture sur de longues distances en 2025. Elles répondent à des besoins variés et à des contraintes différentes :
- L’Eurotunnel Le Shuttle permet de traverser la Manche avec sa voiture, reliant Calais à Folkestone. C’est l’option de choix pour ceux qui cherchent à éviter les longues heures de route vers la Grande-Bretagne.
- Le Nightjet d’ÖBB propose des trains de nuit avec embarquement de véhicules. Plusieurs grandes villes européennes sont desservies et de nouvelles connexions s’ouvrent progressivement. Les destinations emblématiques de ce service incluent :
- Zurich
- Graz
- Zagreb
- Vienne
- Brégence
- Bratislava
- Split
Le transport de voitures par train reste donc une réalité concrète et dynamique sur le continent européen. Ces alternatives permettent de conjuguer confort, gain de temps et réduction de l’empreinte carbone, dans une période où les choix en matière de mobilité responsable prennent de plus en plus d’importance. Les compagnies créent de nouvelles collaborations et accroissent leur couverture pour offrir des solutions à la hauteur des attentes des familles, des professionnels ou de ceux qui trouvent la route trop longue.
Perspectives d’avenir pour le transport de véhicules par train
En 2025, le transport de voitures par rail se réinvente progressivement. La SNCF poursuit sa modernisation, notamment en renforçant sa coopération avec Hiflow, pour rendre ce service plus fluide et plus aligné avec les préoccupations environnementales.
Le modèle du Nightjet d’ÖBB inspire par sa capacité à concilier déplacements longue distance, confort du voyageur et transport du véhicule. Les différentes destinations desservies montrent qu’une autre mobilité européenne est possible, où la voiture trouve un nouveau statut, complémentaire au train.
| Partenaire | Service |
|---|---|
| SNCF | auto-train |
| Hiflow | Transport de véhicules |
| ÖBB | Nightjet |
Cette diversité de solutions illustre le désir de conjuguer performance économique et respect de la planète. Des collectifs comme l’Association des Usagers du Transport Auto/train contribuent à faire évoluer le paysage, en aidant le secteur à mieux répondre à la diversité des attentes.
Sous l’effet conjugué des innovations et de la pression écologique, transporter sa voiture par train redevient un choix attractif pour de nombreux Européens. Mélanger la liberté d’un véhicule à la tranquillité du rail : voici peut-être le prochain virage de la mobilité sur le continent. Reste à savoir qui osera faire le chemin et transformer l’essai, quand le rail tend à reprendre l’avantage face à l’autoroute.


